APRèS UN RECRUTEMENT à LA HAUTEUR DE LEURS AMBITIONS, BREST ET METZ DéBUTENT LEUR NOUVELLE SAISON PAR LA LIGUE DES CHAMPIONS

Malgré l'adversité relevée, les clubs français, qui débutent ce week-end en Ligue des Champions, rêvent du dernier carré.

Anna Vyakhireva a lâché ça dans un sourire : « Je suis plutôt excitée par ce match. Ça va être un peu étrange pour moi. Je suis très motivée et je veux vraiment gagner. » Derrière le sourire, un fort sentiment de revanche anime la Russe de 29 ans. Le hasard du calendrier fait que Brest débute la phase de groupes de Ligue des champions, ce samedi, contre Vipers Kristiansand. Le club norvégien que la géniale demi-centre a quitté cet été, pas forcément dans la douceur. En proie à des soucis financiers, le triple lauréat de l'épreuve a laissé filer la perle vers Brest qui la convoitait depuis plusieurs saisons.

Le BBH aurait déboursé 170 000 € pour s'attacher ses services. Somme astronomique et unique dans le hand féminin. Mais la Russe est considérée comme une des meilleures joueuses du monde. « C'est un génie du hand, elle a tout. La vision du jeu, le timing de passes, son débordement. Quand tu la regardes jouer tu as l'impression que c'est facile », apprécie Raphaëlle Tervel (45 ans), la nouvelle entraîneuse du BBH.

La championne du monde 2003 succède sur le banc breton à Pablo Morel (parti en Roumanie) et grimpe un palier supplémentaire dans une carrière de coach marquée par des débuts prometteurs à Besançon (2015-2021) puis comme adjointe à Györ (2022-2023) ; l'ogre hongrois tenant du titre, armé pour glaner un sixième sacre avec sa ribambelle de stars, dont Estelle Nze Minko et Hatadou Sako, parées d'argent cet été aux JO avec les Bleues. Outre Vyakhireva, Brest a aussi recruté Méline Nocandy, également de l'aventure olympique. De quoi enfin glaner la Ligue des champions après une finale en 2021 perdue contre Vipers (28-34) ? « Pas tout de suite, on ne fait pas une équipe en claquant des doigts, répond Tervel. Avec 13 départs et 8 arrivées, on est au début d'un cycle. On va essayer de faire mieux que l'année dernière (8es de finale) mais si on peut aller au Final Four, on ne va pas se gêner », glisse-t-elle.

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Metz a recruté du lourd

Le Final Four, Metz l'a disputé pour la troisième fois en juin (4e). Pour le champion de France, c'est presque une obligation de retrouver le grand dôme de Budapest (31 mai et 1er juin). Même si Emmanuel Mayonnade a encore dû faire face à une vague de départs donc celui d'Hatadou Sako, la gardienne internationale. Le coach messin a recruté du lourd avec Laura Flippes, Petra Vamos, Allison Pineau, Tyra Axner (absente ce dimanche chez les Norvégiennes de Storhamar, à cause d'une entorse d'une cheville). Mais aussi Léna Grandveau (21 ans), inattendue recrue. Un transfert consécutif à la liquidation judiciaire des Neptunes de Nantes (reléguées en D2).

« Ça n'était pas imaginable ni imaginé mais on est très contents. C'est un très grand espoir français, championne du monde (2023), vice-championne olympique », apprécie Mayonnade. Conscient, lui aussi, que la concurrence continentale est rude et que prétendre enfin inscrire son nom au palmarès sera compliqué : « On veut faire mieux que la saison dernière, donc a minima une troisième place au Final Four. »

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