CAN 2023 : DU QATAR à LA CôTE D'IVOIRE, LE MAROC RéUSSIRA-T-IL UN NOUVEL EXPLOIT ?
Actuellement considérés comme la meilleure équipe d’Afrique, au vu de leur forme, les Lions de l’Atlas seront motivés à mettre fin à la malédiction de la Coupe d’Afrique des Nations, après cinq décennies sans titre continental.
La pression est d’autant plus élevée pour les hommes de Walid Regragui, demi-finalistes de la Coupe du monde 2022 et première nation arabe et africaine dans le classement FIFA. Un statut de favori qu’ils comptent bien garder, alors qu’ils sont actuellement en Côte d’Ivoire, prêts à relever le défi.
Un récent retour à l’étiquette de favori témoigne d’un désir de maintenir la nouvelle stature mondiale acquise.
La CAN 2023 débutera ce samedi 13 janvier pour prendre fin le dimanche 11 février. Une compétition à laquelle l’équipe nationale est très attendue, aussi bien par les supporters marocains que ceux qui ont suivi leur parcours exceptionnel lors du Mondial 2022.
Logé dans le groupe F avec la Tanzanie, la RD Congo et la Zambie, le Maroc est le grand favori du tournoi. Au Qatar, ils sont devenus le premier pays africain à accéder aux demi-finales de la compétition, en tête d’un groupe contenant la Belgique, la Croatie et le Canada avant d’éliminer l’Espagne et le Portugal pour atteindre le dernier carré.
En revanche, le Maroc a remporté un trophée de la CAN, en 1976, en 19 apparitions. Un bilan décevant étant donné que le pays possède la meilleure infrastructure footballistique du continent.
La sélection marocaine est bien gérée et possède une abondance de talents qui jouent au football de club au plus haut niveau en Europe.
Le Maroc a joué une finale et deux demi-finales en près de cinq décennies, s’inclinant, parfois, face à de petites équipes telle que le Bénin en quart de finale de la CAN 2019.
La malédiction des quarts a continué de suivre le Mountakhab en 2022 après une défaite face à l’Egypte, conduisant au départ de l’ancien sélectionneur, Vahid Halilhodzic.
La nomination de Walid Regragui a redonné une nouvelle dimension à cette équipe autrefois décimée, qui a ancré son nom dans l’histoire à tout jamais, espérant narrer un nouveau chapitre continental.
Un après-Coupe du monde en demi-teinte
Après la Coupe du Monde, le Maroc a rencontré des obstacles, avec une victoire notable contre le Brésil éclipsée par des défaites contre l’Afrique du Sud et des matchs nuls contre le Pérou, le Cap-Vert et la Côte d’Ivoire.
Walid Regragui a reconnu l’impératif d’un changement tactique. Si la défense reste indemne, porté par le capitaine Romain Saiss et la coqueluche de la Premier League Nayef Aguerd, , des inquiétudes planent sur le front offensif.
En effet, des joueurs comme Hakim Ziyech et Sofiane Boufal ont connu des problèmes de forme physique, jetant une ombre sur leurs contributions sur le terrain. Le joueur de Galatasaray a connu une saison quasi-blanche avec Chelsea avant de rejoindre le championnat turc dans lequel il ne joue que rarement. Quant à son compatriote, ce dernier a connu quelques pépins physiques depuis son arrivée au Qatar, dans les rangs d’Al-Rayyann.
Pour sa part, Youssef En-Nesyri, le héros du Qatar, fait l’objet d’un examen minutieux en raison d’une baisse de forme, soulevant des questions pertinentes sur la capacité du Maroc à naviguer parmi des adversaires tactiquement astucieux.
Initialement défendant l’impératif de remporter le trophée continental, il a ensuite tempéré ses ambitions en suggérant que progresser au-delà de la phase de groupes serait un défi.
Autrefois des outsiders passionnants représentant tout un continent, ils sont désormais aux prises avec des rivaux désireux d’usurper leur trône et briser ce cycle qui les a empêcher de toucher le graal.
Regragui veut “briser la malédiction de la CAN
Lors d’une conférence de presse tenue la semaine dernière, Walid Regragui a déclaré qu’il souhaitait que son équipe brise « la malédiction de la Coupe d’Afrique ».
« Mais ce n’est pas une raison pour se mettre la pression. Nous allons y aller pour jouer notre football, lui donner le maximum et surtout ne pas avoir de regrets”, a-t-il déclaré.
Depuis qu’il a remporté la coupe en 1976, le Maroc n’a atteint la finale qu’une seule fois, en 2004, lorsqu’il s’est incliné face à la Tunisie, pays hôte.
« Ce qui est important, c’est l’état d’esprit. Nous devons y aller en toute confiance pour vaincre la malédiction de la Coupe d’Afrique”, a-t-il conclu.
Le défi s’étend aujourd’hui au-delà du terrain. En effet, cela nécessite un recalibrage de leur style de jeu et une refonte de leur état d’esprit alors qu’ils se lancent dans la campagne au stade Laurent Pokou de San Pedro.
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