HADJAR SE SENT "STUPIDE", MARKO RECADRE SES COMMENTAIRES

C'est une première journée pour le moins contrastée et paradoxale qui s'est achevée au Grand Prix de Monaco pour Isack Hadjar. Auteur du 13e chrono lors de la première séance d'essais libres, le pilote français s'est davantage fait remarquer lors des EL2, et sur plusieurs plans.

Cette deuxième séance aurait pu rapidement être écourtée pour lui, quand il a touché le rail à l'entrée de la chicane du port et provoqué un drapeau rouge. Alors que tout aurait pu s'arrêter là, il est parvenu à ramener sa monoplace au stand, avant que Racing Bulls ne réussisse à la remettre en état pour le renvoyer en piste dans le dernier quart d'heure.

Chaussé des pneus tendres, le rookie a alors signé le sixième chrono de la séance, à 19 millièmes de son coéquipier Liam Lawson, mais il est ensuite retombé dans ses travers en heurtant à nouveau le rail, cette fois en bas de la montée de Sainte-Dévote.

Encore endommagée, sa monoplace a définitivement regagné la voie des stands, en crabe. "Je suis tellement stupide ! Je pense que je suis tout simplement idiot", a-t-il lâché dans sa radio, lui qui avait déjà manifesté sa colère envers lui-même en frappant son volant de rage après sa première erreur.

C'est donc un vendredi prometteur mais incomplet qu'a bouclé le Français. Et plus que ses incartades, Helmut Marko retient le besoin de canaliser ses émotions du côté du jeune pilote. "Il était dans le rythme, mais pas immédiatement", analyse le conseiller de Red Bull auprès de Motorsport.com. "Il a eu un contact avec le rail, puis il a essayé d'expliquer ça par un manque d'intelligence et ce genre de choses. Il devrait se concentrer sur le pilotage."

Isack Hadjar a vu le rail de trop près à deux reprises.

Photo de: Sam Bagnall / Motorsport Images via Getty Images

Saluant le travail "extraordinaire" de ses mécaniciens, Isack Hadjar est revenu sur cette journée compliquée, qui permet néanmoins d'entrevoir une suite de week-end intéressante une fois l'adrénaline retombée.

"C'était vraiment intense pour moi", résume-t-il. "Les essais libres à Monaco sont beaucoup plus agités que d'habitude à cause du trafic, donc j'ai pris du plaisir, mais en même temps, c'était vraiment difficile. J'ai eu une journée compliquée, à frôler les murs, à jouer avec les limites. Les EL2 m'ont fait peur, parce qu'à un moment donné, j'ai cru que c'était fini, mais j'ai quand même réussi à ramener la voiture."

Avec Ronald Vording

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2025-05-23T17:50:23Z